vendredi 31 octobre 2008

HRP PI TRAIN JAUNE

Une rando de plusieurs jours en automne c'est une première pour nous! Aussi quand nous démarrons d'Eyne le 25 octobre vers 15h, nous découvrons avec émerveillement la beauté de la montagne parée d'or et de pourpre.

Nous partons à 4 cette fois, la benjamine ayant des obligations incontournables durant ce début de vacances de la Toussaint. Quelques modifications pour notre équipement par rapport au sac estival: un collant de ski de fond et une polaire en plus pour chacun, des gants en soie ou de course à pied, un bonnet en polaire épaisse et une paire de chaussettes en laine à la place des chaussettes de raid légères. Le poids de nos sacs reste pourtant le même puisque nous ne prenons que l'abri MSR avec deux baches pour tapis de sol (pas de moustiquaire), les refuges et abris étant nombreux sur le parcours. Nos chargements sont donc autour de 4.5 /5 kg de matériel et de vêtements (à peu près 8 kg avec la nourriture)
Le trajet doit nous mener d'Eyne vers le Canigou par la Haute Route des Pyrénées et le retour par le GR 10 en 5 étapes maximum.

La vallée d'Eyne est une réserve naturelle et nous sommes étonnés d'y rencontrer deux groupes de chasseurs. Après vérification, la chasse y est autorisée...
Nous passons auprès de l'orri de Baix à 2000 m. L'entrée est tellement étroite qu'on ne peut y entrer que de profil!

L'intérieur étant trop exigu pour 4 personnes, nous continuons jusqu'à l'orri de Dalt à 2200 m.

Nous obstruons l'ouverture avec nos sacs et grâce à l'épaisseur des murs obtenons une température très agréable de 5°c durant la nuit!


Le lendemain, nous parvenons sur la crête au col de Nuria à 2683 m.


Nous allons suivre cette crête jusqu'au Mont Canigou, en passant par le pic d'Eyne (2786 m), le Pic des Nou Fonts (2861 m), le col des Nou Fonts (2652 m) et son orri,Le coll de Nou Creus (neuf croix), cimetière d'altitude énigmatique...

le pic de la Vache (2826 m) . Nous surplombons alors les lacs de la Carança, dominés par le pic de l'Enfer où se pressent de nombreux randonneurs en ce beau dimanche ensoleillé.


Quant à nous, nous descendons voir si le refuge d'Ull de ter à 2200 m est disponible.


Constatant la présence de randonneurs dans les locaux laissés en libre accès durant la période de fermeture du refuge, nous décidons de monter au Porteille de Mantet à 2412 m car un abri y est signalé sur la carte, à droite de la borne frontière 511.

Nous faisons le plein d'eau à une fontaine duarant la courte ascension, car il n'y a sans doute pas trace d'eau sur la crête. Nous sommes un peu déçus par la taille de l'abri qui est un minuscule orri tout juste suffisant pour une personne. Il est néanmoins équipé d'une très belle cheminée avec un linteau imposant. Nous y passons la soirée, accroupis et serrés auprès du feu. L'abri MSR est planté à côté.




La nuit étoilée est magnifique,... biblique!

La température nocturne descend sans doute assez bas, mais nous avons 0°c dans l'abri, chauffé par 4 personnes bien au chaud sous leurs couettes et quilts en plume...


Le lendemain, marche sur des hauts plateaux extrêmement dépaysants.


Des impressions de steppe...



Au loin , le Canigou...Le sentier suit la crête constituée d'aiguilles de quartz blanc...


Nous parvenons au Pla de Guillem à 2276 m et nous installons dans le refuge CAF de 20 places qui domine la vallée .

Une source, à 200 m à l'Ouest. Le débit est très faible, nous devons dégager lla vase et puiser l'eau avec les gamelles.

Non loin du refuge, un orri vaste et équipé de tables, bancs et cheminée.



Nous sommes bientôt rejoints par 4 jeunes qui émergent du brouillard. Leur tentative pour aller chercher de l'eau à la source que nous leur indiquons est prudemment interrompue: on n'y voit pas à 5 m! Lors de la soirée, notre équipement semble beaucoup les étonner: nous faisons le même parcours, mais eux ont des sacs de 20 kg et nous seulement 8 kg! L'un d'entre eux a entendu parler du site "Randonner léger" et se promet d'aller y jeter un oeil...
Le lendemain, les prévisions météo étant franchement mauvaises pour les deux jours suivants (neige à 700 m), nous décidons de laisser l'ascension du Canigou pour une autre occasion et de rejoindre la voiture par le GR10 et le Train Jaune. Nous descendons donc jusqu'au village de Py par le col de Jou et le Gr10.


Nous nous installons dans le gîte d'étape communal ( 30 Euros pour 4), y passons la nuit et prenons le lendemain un taxi-bus réservé la veille (1.5 Euros par personne!) . A Py, tout le monde semble surpris de rencontrer des randonneurs en cette saison...
Le lendemain, le village est poudré de blanc...



Le train jaune que nous prenons à la Gare de Villefranche de Conflens est une ligne TER de la SNCF .


Ceci n'est pas un piolet...



Le parcours sous la neige est splendide et le train qui sent bon le vieux skaï nous procure quelques émotions, puisque de nombreux éclairs le long des voies l'amènent à s'arrêter à plusieurs reprises. Mais à chaque fois la locomotive consent à redémarrer ... Ouf!
Nous descendons à la gare de Bolquère, la plus haute du réseau SNCF, à 1592,78 m!

Puis nous regagnons Eyne sous la neige par un GR de pays qui emprunte une voie antique serpentant entre quelques dolmens et menhirs...

Le père Noël est une ordure? (en tout cas sa hotte est protégée par un sac poubelle!)

Pour faire un" effet boeuf", il est toujours bon d'avoir un buff* dans ses effets!
(*) Buff: cagoule en tissu fin


Les deux MUL et les deux mulets...



"Sorbet" des oiseleurs

Drôle de trogne!

Vénus au bain...

Retour à Eyne sous la neige...